Comment limiter le taux de particules fines ?

  • , actualisé le
  • par Nk.nk, OR

Enfermer les enfants pour laisser rouler les voitures tranquillement ?
Ne pas prendre le risque de frustrer quelques jours par année des adultes qui ne peuvent pas s’en passer ? Par contre, cloîtrer sans vergogne les enfants, les personnes âgées et les asthmatiques ? Cela vous paraît aberrant ? C’est pourtant exactement ce qui s’est passé ces derniers jours à Genève.

Ma fille, âgée de 3 ans, est revenue de la crèche ce soir en me disant : « Tu sais maman, aujourd’hui on pouvait pas aller dans le jardin à cause de la pollution ! ». Mes chaussettes en sont tombées... Je n’en revenais pas.

Il est donc bien plus simple pour les pouvoirs politiques de décider que les enfants doivent rester enfermés que de faire en sorte de limiter un tant soit peu la circulation automobile
ou de prendre d’autres mesures ?

Ces directives pour garder les enfants des crèches de la Ville enfermés lors de pics de pollution, sont bien sûr les bienvenues si les enfants sont en danger. Mais comment est-ce
possible que dans notre ville, dans notre pays, l’on préfère enfermer les enfants plutôt que prendre des décisions qui limiteraient efficacement le taux de particules fines ?

Je n’arrive pas à comprendre ce choix qui me paraît tout simplement scandaleux et aberrant.

J’ai deux jeunes enfants et cela m’inquiète aussi beaucoup quand je pense au monde que nous allons leur laisser.

Est-ce que les politiciens, les personnes élues par le peuple n’ont comme seule ambition de ne froisser personne et de ménager toutes les susceptibilités ? Est-ce pour cela que rien ne se fait, rien ne bouge ? Que faire ? Comment contrer les lobbys de la voiture « sacro-sainte » pour faire valoir le droit des enfants et des plus fragilisés ? Est-ce tellement utopique ?

Peut-être faudrait-il s’unir pour dire notre ras-le-bol et exiger des décisions et des changements au niveau des pollueurs et non pas des victimes de la pollution.

Peut-être faudrait-il créer un lobby pour que les enfants puissent continuer à sortir et ’amuser ? Se réunir au sein d’un comité de mères en colère et défiler chaque semaine jusqu’à obtenir satisfaction ?

ARMELLE LOISEAU MOSER, Genève

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