Soirée Forum du 8 octobre 2018

Débat passionnant sur la sécurisation des ponts urbains

  • , actualisé le
  • par Nicolas, Paolo

Lundi 8 octobre, il y avait foule pour débattre avec nos élus, les spécialistes du patrimoine et l’Association Stop-Suicide du rehaussement des garde-corps des ponts au-dessus du Rhône.

Suite au débat public organisé par le Forum Démocratie participative sur la nouvelle barrière du viaduc de la Jonction, voici - avec leurs autorisations - les comptes rendus et les articles parus dans le Courrier et la Tribune de Genève, ainsi qu’un communiqué de l’association Stop suicide.

Quand la prévention gâche le paysage - Le Courrier du 10.10.2018
Article de Rachad Armanios
Au pont Butin, la sécurité plutôt que le panorama - TdG 10 10 2018
Articles de Christian Bernet et de Thierry Mertenat

Prévention du suicide sur le pont Butin

Communiqué de l’association Stop-Suicide

Plusieurs articles ont été publiés au sujet des nouvelles barrières du Pont Butin et suscitent de nombreuses réactions. Certaines contestent l’efficacité de ces barrières, et nous souhaitons répondre ici aux doutes qui ont été parfois exprimés.

Une idée souvent évoquée est que les personnes en crise suicidaire sont déterminées : elles passeront de toute façon à l’acte, et soit iront ailleurs, soit trouveront une autre méthode, impliquant qu’il est impossible de prévenir les suicides. D’un point de vue intuitif, ceci peut sembler vrai, cependant les nombreuses études sur le sujet montrent que ce n’est pas le cas.

En effet, la majorité des personnes en crise suicidaire ne sont pas déterminées mais au contraire très ambivalentes. Elles sont dans un état d’extrême souffrance et ne voient pas d’autre issue que la mort. C’est donc plus l’arrêt de ces souffrances qui est recherché que la mort elle-même.

Au sommet de la crise suicidaire, la personne est dans un état de détresse qui bloque toute réflexion logique. À ce moment-là, un obstacle peut désamorcer cet état extrême et permettre à la personne de persévérer dans la recherche d’une autre issue à sa souffrance. Le temps gagné offre aussi plus de chance pour qu’un tiers intervienne et interrompe le geste suicidaire.

On sait également que les personnes en détresse imaginent leur mort selon une méthode précise, et si elles n’ont pas accès à cette méthode, elles ne se redirigeront pas facilement vers une autre méthode qui ne correspondrait pas au scénario envisagé.

Un exemple parlant est celui d’un pont américain sur lequel 515 personnes ont été retenues par des tiers au moment où elles allaient sauter. Recontactées 26 ans plus tard, 95% d’entre elles ne s’étaient pas suicidées et avaient pu résoudre leur crise existentielle. Elle ne se sont donc ni tournées vers d’autres lieux, ni vers d’autres méthodes.

Pour toutes ces raisons, limiter l’accès à un moyen de suicide par un obstacle physique est la méthode de prévention la plus efficace, et c’est pour cela que de tels projets sont mis en œuvre en Suisse et dans le monde entier.

Pour toutes questions sur le travail de prévention de l’Association Stop Suicide, n’hésitez pas à nous contacter.

Tél : 022 320 55 67 - Email : info stopsuicide.ch

Pour en savoir plus, voir également le site de l’association Stop suicide : www.stopsuicide.ch